Section 2 | Résistance aux anthelminthiques chez les moutons et les chèvres

Industrie ovine et caprine

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Stratégies de gestion pour réduire l'impact des infections à NGI

L’Université de Guelph et le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires Rurales de l’Ontario ont créé le plan de lutte à 5 étoiles contre les vers pour contrôler les parasites dans les troupeaux de moutons et de chèvres. L’objectif de ce plan est de minimiser l’impact des parasites sur la santé et la productivité des animaux, tout en empêchant le développement de la résistance aux anthelminthiques.

 

Voici les 5 étoiles du plan :

  1. Gérer le niveau de contamination des pâturages
  2. Utiliser les anthelminthiques de manière appropriée
  3. Surveiller et traiter les animaux de manière sélective
  4. Mise en quarantaine et traitement des nouvelles introductions
  5. Enquêter sur les échecs de traitement

 

Gérer le niveau de contamination des pâturages

Plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour gérer le niveau de contamination d’un pâturage donné :

  1. Les sources de contamination
    • Les principales sources de contamination des pâturages sont les agneaux et les chevreaux (de la mi- à la fin de la saison de pâturage) et les femelles adultes (mise au pâturage au printemps). Pour gérer le niveau de contamination, les adultes doivent être traités de manière sélective et les jeunes animaux doivent être surveillés fréquemment pour déterminer quand un traitement est nécessaire
  2. Briser les boulettes fécales pour détruire les stades larvaires L1 et L2 (ces stades vivent dans le fumier sur les pâturages)
  3. Modifier la mise au pâturage en fonction de la hauteur de l’herbe
    • Comme les larves infectieuses (L3) ne migrent généralement pas à plus de 4 à 6 pouces de hauteur dans l’herbe, gérer le pâturage de façon à minimiser le broutage en dessous de ce niveau peut réduire l’exposition aux larves
  4. Éviter d’épandre du fumier contaminé sur les pâturages
  5. Déplacer les animaux avant que les œufs n’éclosent et que les larves ne deviennent infectieuses (L3), et ne pas renvoyer les animaux au pâturage avant la mort des larves L3 (par temps plus froid)
  6. Maintenir de faibles densités d’élevage pour réduire l’exposition aux larves

Références

  1. Mederos, A., S. Fernandez, J. VanLeeuwen, A.S. Peregrine, D. Kelton, P. Menzies, A. LeBoeuf, and R. Martin. 2010. Prevalence and distribution of gastrointestinal nematodes on 32 organic and conventional commercial sheep farms in Ontario and Quebec, Canada (2006-2008). Veterinary Parasitology. 170:244-252.
  2. Mavrot, F., H. Hertzberg, and P. Torgerson. 2015. Effect of gastro-intestinal nematode infection on sheep performance: a systematic review and meta-analysis. Parasit. Vectors. 8:557.
  3. Bath, G.F., and J.A. van Wyk. 2009. The Five Point Check for targeted selective treatment of internal parasites in small ruminants. Small Ruminant Research. 86:6-13.
  4. Fleming, S.A., T. Craig, R.M. Kaplan, J.E. Miller, C. Navarre, and M. Rings. 2006. Anthelmintic resistance of gastrointestinal parasites in small ruminants. J. Vet. Intern.
    Med. 20:435-444.