Section 1 | Gestion du colostrum chez les veaux laitiers

Industrie laitiere
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Pourquoi la gestion du colostrum est-elle aussi importante?

Le colostrum, la première traite après le vêlage qui devrait être donnée aux veaux, est la pratique de gestion la plus importante qui pouvant influencer la santé, le rendement à vie et le succès éventuel d’un veau.

 

Pourquoi le colostrum est-il aussi important?

Le placenta de la vache sépare la circulation sanguine de la mère de celle du veau. Cela signifie que les anticorps protecteurs ne sont pas transférés pendant la gestation. De ce fait, les veaux naissent sans les anticorps qui sont essentiels au fonctionnement du système immunitaire, ce qui les rend très sensibles aux maladies.

Le colostrum contient des anticorps, c.-à-d. des immunoglobulines, qui peuvent être absorbés par le veau dans les premières heures suivant la naissance pour le protéger contre les maladies. C’est ce qu’on appelle le transfert passif d’immunité. Le transfert passif d’immunité est nécessaire pour que le veau commence à développer son propre système immunitaire.

Il est important de noter que le colostrum contient plus que des immunoglobulines! Il contient plus de gras, de protéines, d’insuline et d’autres hormones que le lait.

 

Ces différents composants du colostrum contribuent notamment :

  • au développement du tube digestif
  • à améliorer l’absorption des nutriments
  • à stimuler l’activité des différents systèmes de l’organisme

 

Une bonne gestion du colostrum peut contribuer grandement à protéger le veau contre les maladies et à favoriser sa croissance et son développement. En assurant une croissance et un développement adéquats du système immunitaire du veau, on prévient le développement de maladies plus tard dans la vie et on réduit au minimum la quantité de traitements nécessaires. Moins de maladies = une moins grande utilisation d’antimicrobiens!

 

Source: ACER Consulting Ltd.

Qu’arrive-t-il si la gestion du colostrum tourne mal?

Si le veau n’absorbe pas suffisamment d’immunoglobulines du colostrum, cela entraînera l’échec du transfert d’immunité passive. Cela laisse le veau vulnérable face aux maladies qui peuvent être difficiles à surmonter.

 

En cas d’échec du transfert passif d’immunité, le veau fera sans doute face à des difficultés considérables1 :

  • 2 fois plus susceptible de mourir
  • 1,8 fois plus susceptible d’être traité avec des médicaments antimicrobiens pour des maladies respiratoires
  • 1,5 fois plus de risque d’être traité pour la diarrhée
  • 2 fois plus risque d’être traité avec des médicaments antimicrobiens pour n’importe quelle maladie

 

Les veaux dont le transfert de l’immunité passive a échoué auront également une croissance réduite. Au total, une fois tous ces facteurs réunis, chaque échec de transfert d’immunité représente des coûts de 90 $.

 

 

Références

  1. Raboisson, D., P. Trillat, and C. Cahuzac. 2016. Failure of Passive Immune Transfer in Calves: A Meta-Analysis on the Consequences and Assessment of the Economic Impact. PLOS ONE.