Section 3 | Biosécurité et gestion de la santé dans les installations équines de l'Ontario

Gestion des installations pour réduire la propagation des maladies

L’environnement d’un cheval peut jouer un rôle important pour déterminer si un animal exposé à un agent pathogène est capable de se défendre ou s’il risque de succomber à une maladie. Les animaux doivent être logés dans des écuties propres et avoir accès à des aliments, de l’eau et de la litière de bonne qualité.

Les aliments

S’assurer que les aliments servis proviennent de fabriques d’aliments pour animaux agréées ou d’installations qui procèdent à des contrôles de qualité. Les aliments doivent ensuite être stockés de manière appropriée pour éviter les parasites, la détérioration et la contamination par l’urine ou le fumier.

L’eau

Les chevaux doivent être approvisionnés en eau fraîche quotidiennement. L’utilisation de sources d’eau communes devrait être découragée afin de réduire le risque de transmission de maladies. Il convient d’empêcher les animaux de s’abreuver dans des étangs ou des cours d’eau naturels afin de prévenir l’exposition à des agents pathogènes.

Source: Canadian Thoroughbred

La litière

Les environnements humides et mouillés peuvent abriter des bactéries. L’utilisation d’une litière abondante et absorbante contribuera à réduire l’accumulation d’humidité dans les stalles et à limiter la croissance bactérienne. Les stalles doivent être nettoyées et de la litière fraîche doit y être ajoutée quotidiennement. Cela permettra d’éliminer le fumier et l’urine du milieu de repos et d’alimentation du cheval. Avant de permettre à un nouvel animal d’occuper une stalle, celle-ci doit être nettoyée, désinfectée et garnie de litière fraîche.

Comme pour l’alimentation, il faut veiller à ce que la litière soit stockée dans un endroit sec et empêcher l’accès des animaux nuisibles, et prévenir la contamination par l’urine ou le fumier.

La propreté

Les stalles, les remorques et les enclos doivent être désinfectés avant l’introduction d’un nouvel animal, afin d’éviter la propagation des agents pathogènes de l’occupant précédent. Il faut mettre en place et former tout le personnel à nettoyer régulièrement les stalles, les remorques, les seaux d’eau et de nourriture, les portes et les surfaces et l’équipement. Il est important de noter qu’avant la désinfection, les surfaces doivent être exemptes de fumier pour que les désinfectants soient efficaces.

Collaborez avec votre vétérinaire pour concevoir de bons protocoles de désinfection et assurez-vous que les désinfectants soient utilisés conformément aux instructions de l’étiquette afin d’éviter de nuire aux humains et aux chevaux.

Source: The Horse.com

Qualité de l’air et ventilation

Les maladies respiratoires peuvent souvent se propager par des gouttelettes en suspension dans l’air lorsque les animaux infectés déposent des bactéries et des virus dans l’air en éternuant, en toussant, en hennissant et en s’ébrouant. Assurer un flux constant d’air pur et frais aux chevaux, on réduit la quantité de particules en suspension dans l’air qu’ils inhalent. L’installation de ventilateurs peut aider à éliminer l’air vicié et à maintenir un flux continu. N’oubliez pas que plus il y a d’animaux dans une zone donnée, plus il y a de bactéries et de virus.

L’accumulation d’ammoniac réduit la qualité de l’air, situation qui peut contribuer aux maladies respiratoires en irritant la paroi des voies respiratoires, ce qui permet aux bactéries d’entrer dans les poumons. Veillez à ce que les stalles soient nettoyées régulièrement pour éviter l’accumulation de fumier et d’urine.

Gestion du fumier

Le fumier est une source importante de bactéries. Le fumier doit donc être enlevé au moins une fois par jour des stalles, et une fois par semaine des pâturages et des enclos. Le fumier doit être stocké ou composté à l’écart des animaux et de l’écurie pour éviter l’ingestion ou la contamination des surfaces. Cela contribuera également à réduire le nombre de mouches.

Tout personnel manipulant du fumier doit porter des gants jetables ou lavables ou se laver les mains rapidement après

Source: Leanna Hollis

Il faut réduire le plus possible la contamination des aliments par le fumier en veillant à ce que les outils (fourches, brouettes, etc.) réservés à la manipulation du fumier soient distincts de ceux utilisés pour l’alimentation. Il est également conseillé de placer les seaux d’eau et d’aliments surélevés par rapport au sol afin d’éviter la contamination. Quel que soit leur usage, ces équipements doivent être nettoyés et désinfectés régulièrement.