Section 3 | Biosécurité et gestion de la santé dans les installations équines de l'Ontario

Industrie equine

Page 14 /

Prévention et contrôle des infections

Réduire l’exposition aux agents pathogènes

La réduction des risques est au cœur de la biosécurité. Pour y arriver, il importe de considérer les facteurs grâce auxquels nous pouvons réduire l’exposition aux maladies.

 

Il est possible de réduire l’exposition aux agents pathogènes par la gestion des facteurs suivants :

  • Déplacements des animaux
  • Nettoyage et désinfection
  • Circulation et accès
  • Ravageurs et parasites

 

Consultez ce survol du mode de propagation des agents pathogènes publié par Equine Guelph (Université de Guelph) et intitulé  (en anglais) :

Déplacements des animaux

Il faut prévenir la propagation des maladies et réduire l’exposition des animaux en surveillant et en contrôlant leurs déplacements. Vous trouverez ci-dessous quelques considérations importantes pour empêcher l’introduction de maladies dans votre écurie, la propagation de maladies dans votre écurie et la contamination d’autres animaux par des chevaux quittant votre écurie.

 

Nouveaux arrivants et chevaux de retour dans votre écurie

Séparer les animaux nouvellement arrivés et ceux qui font un retour dans votre écurie peut réduire la propagation des maladies auxquelles ils pourraient avoir été exposés dans un autre endroit.

 

Vous devriez envisager trois pratiques clés :

  1. Obtenez de l’information sur la vaccination, la vermifugation et d’autres renseignements sanitaires pertinents concernant les animaux nouvellement achetés et les animaux qui séjourneront dans votre écurie
  2. Disposez d’un équipement désigné pour ces animaux qui soit distinct de celui qui est utilisé pour les autres chevaux
  3. Collaborez avec votre vétérinaire pour établir une procédure normalisée pour la mise en quarantaine des nouveaux animaux et des animaux de retour dans votre écurie.

 

Pendant combien de temps faut-il garder les chevaux en quarantaine?

Selon la Norme nationale, une quarantaine de 5 à 7 jours peut être appropriée pour les animaux dont on sait qu’ils sont en bonne santé et qui n’ont pas été exposés à d’autres animaux.

Une quarantaine de 14 jours est suggérée pour les animaux provenant d’installations dont les conditions de gestion sont similaires aux vôtres (c’est-à-dire dont les protocoles de vaccination et de vermifugation sont similaires).

Une période de quarantaine de 3 à 4 semaines devrait être envisagée pour les animaux dont le statut sanitaire est inconnu et dont la santé doit être évaluée quotidiennement. Cela pourrait inclure l’identification et la consignation de la diarrhée, de la toux, de l’appétit et de la température. Les animaux en quarantaine peuvent également être vaccinés et vermifugés s’ils sont jugés en bonne santé.

 

Vous pouvez envisager d’intégrer les animaux nouvellement arrivés aux conditions suivantes :

  • Test négatif pour les principales maladies
  • Antécédents médicaux complets
  • Examen par un vétérinaire qui juge qu’ils sont en bonne santé

 

Equine Guelph a préparé une liste de contrôle pour éviter que vous ne rameniez des agents pathogènes dans votre écurie lorsque vous voyagez avec votre cheval
: Don’t Bring Anything Home With You! Travelling Horse Checklist (en anglais)

 

Chevaux en visite

Les chevaux qui arrivent dans une écurie pour une courte période (c’est-à-dire le temps d’un spectacle ou d’un événement quelconque) doivent avoir un statut sanitaire connu avant leur entrée. Ces animaux présentent les mêmes risques que les animaux nouvellement arrivés ou ceux qui font un retour dans votre écurie.

 

Voici quelques considérations importantes :

  • Utiliser du matériel de nettoyage des stalles destiné aux animaux en visite et désinfecté entre les animaux
  • Disposer de stalles ou d’un paddock séparés pour leur utilisation
  • Séparer les animaux en visite des animaux résidents qui ne quittent pas les lieux
  • Séparer les animaux en visite des animaux plus sensibles aux maladies (par exemple, les animaux de deux ans en formation, les sujets d’un an, les juments reproductrices)

 

Animaux à risque élevé

Les animaux susceptibles d’être une source d’infection doivent être mis en quarantaine. Cela inclut les animaux qui montrent des signes de maladie, qui ont été exposés à des animaux dont on sait qu’ils sont malades, ainsi que ceux qui se rétablissent d’une maladie. Il est possible que ces animaux soient encore capables de propager la maladie même s’ils ne présentent pas de symptômes.

Réduisez le nombre d’animaux avec lesquels ces chevaux peuvent être en contact en les logeant séparément ou en utilisant des enclos séparés.

Ces animaux doivent être nourris, nettoyés et manipulés en dernier, afin de ne pas transmettre les agents pathogènes des vêtements, des mains ou de l’équipement aux autres membres du troupeau.

Equine Guelph a préparé une liste de contrôle pour l’isolement des chevaux :
Isolate Sick, New & Travelling Horses

Animaux sensibles

Selon leur âge et leur statut immunitaire, certains groupes d’animaux ne sont pas aussi bien équipés pour se défendre contre les agents pathogènes envahissants. Les poulains, les femelles gestantes et les animaux plus âgés ont une capacité moindre à se défendre contre les agents pathogènes envahissants et leur exposition aux animaux susceptibles de propager des agents pathogènes doit donc être réduite le plus possible.

Ces animaux doivent être nourris, nettoyés et manipulés en premier lieu, afin de réduire leur exposition aux agents pathogènes qui pourraient infecter d’autres animaux et se propager sur les vêtements, les mains ou l’équipement.

 

Points clés à retenir :

  • Renseignez-vous sur le statut sanitaire des animaux entrant dans votre établissement.
  • Les animaux ne doivent pas quitter votre établissement s’ils présentent des signes de maladie. Cela permettra d’éviter la propagation d’agents pathogènes à d’autres installations!
  • Prenez des précautions particulières pour les animaux à risque élevés et les animaux plus sensibles.
  • Collaborez avec votre vétérinaire pour établir des protocoles de déplacement des animaux afin de déterminer quels animaux peuvent être autorisés à entrer dans votre établissement et si un animal est apte à se mêler à d’autres animaux pour un événement, une course, un spectacle, ou dans un centre d’entraînement ou d’élevage

Nettoyage et désinfection (nettoyer, rincer, désinfecter, répéter)

Équipement : Les remorques, les stalles, les allées, le matériel d’alimentation, le matériel de toilettage, les fournitures médicales, les fourches, les brouettes, etc. doivent être soigneusement nettoyés et désinfectés après chaque utilisation, et en particulier entre les animaux. Utilisez de l’équipement désigné pour les animaux en isolement afin d’éviter de propager des agents pathogènes infectieux aux autres animaux de l’écurie.

 

Source: NAPA

Vêtements : tous les membres du personnel et les visiteurs doivent porter des vêtements et des chaussures propres, et devraient être encouragés à se laver les mains ou à utiliser un désinfectant après avoir manipulé un animal. Envisagez de porter des gants jetables, et portez une combinaison à titre de barrière amovible contre les agents pathogènes. Ces articles peuvent être facilement changés ou retirés pour éviter la propagation de l’infection.

 

Contrôle de la circulation et de l’accès

Surveillez et gérez les personnes qui sont autorisées à accéder à votre installation, et assurez-vous que ces personnes connaissent et respectent les protocoles de biosécurité que vous avez mis en place. Cela permettra de réduire les risques de propagation d’agents pathogènes aux animaux résidents à partir d’autres installations ou d’autres animaux.

 

Établissez des zones de biosécurité où seul un certain personnel est autorisé à accéder :

  • Les zones d’accès contrôlé comprennent les terrains et les bâtiments où les animaux sont gardés. L’établissement et le maintien d’une zone d’accès contrôlé déterminent qui est autorisé à entrer sur la propriété, et où ils sont autorisés à accéder.
  • Les zones d’accès restreint sont des zones situées à l’intérieur de la zone d’accès contrôlé dont l’accès est encore plus limité. C’est généralement là que les animaux sont hébergés et soignés. Ces zones peuvent être encore plus restreintes pour isoler les nouveaux animaux, ceux qui reviennent ou ceux qui sont malades.

 

Consultez la fiche d’information préparée par Equine Guelph :
Facility Design with Biosecurity in Mind (en anglais)

 

Contrôlez la circulation en prévoyant des voies, des portes et des panneaux de signalisation pour donner aux visiteurs une idée précise des endroits où ils sont autorisés à se rendre et de la façon de vous contacter pour accéder à vos installations. Gardez ces zones propres pour éviter la propagation d’agents pathogènes par les véhicules et les humains qui se déplacent dans l’établissement.

Collaborez avec votre vétérinaire pour identifier les zones dont l’accès devrait être restreint. Assurez-vous que tout le personnel et les visiteurs connaissent les différentes zones d’accès et les protocoles de biosécurité en place.

 

Equine Guelph a préparé une fiche d’information sur les pratiques exemplaires à adopter :
Equine Biosecurity and Access Management (en anglais)

 

Source: CFIA

Lutte contre la vermine et les parasites

Stockage des aliments : Réduisez l’attrait de votre écurie pour les insectes et les rongeurs en vous assurant que les aliments soient stockés dans des bacs verrouillables en bon état, que tout aliment renversé soit ramassé et que les zones de stockage soient gardées propres pour ne pas favoriser la nidification des rongeurs.

Eau stagnante : Empêchez la reproduction des moustiques en réduisant ou en supprimant l’eau stagnante dans les pâturages et les enclos.

Examen de routine : Procéder à une brève vérification des pattes des animaux qui sortent des pâturages pour déceler les tiques permettra de réduire le temps que ces parasites passent à se nourrir au détriment des chevaux.

Obstacles et propreté : Utilisez des moustiquaires dans les fenêtres pour empêcher les mouches d’entrer, et empêchez l’accumulation de fumier pour réduire la reproduction.

Gestion des pâturages : Veillez à ce que les pâturages soient exempts de toute accumulation excessive de fumier en maintenant une densité de peuplement appropriée, et appliquez un protocole de vermifugation de routine élaboré par votre vétérinaire pour réduire la propagation des parasites intestinaux. Seul du fumier bien composté devrait être épandu dans les pâturages et les enclos pour éviter la propagation des parasites et des bactéries.