Section 2 | Comment lire l’étiquette d’un médicament pour le bétail

Médicaments pour le bétail
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Traitements involontaires

Malheureusement, en dépit de toutes les précautions prises, il arrive parfois que qu’on administre à des animaux de manière tout à fait involontaire un médicament qui pourrait provoquer la présence de résidus dans les produits animaux. Voici certaines des situations les plus courantes pouvant provoquer la présence de résidus par suite d’un traitement involontaire :

  1. rations médicamentées;
  2. traitement des eaux d’abreuvement;
  3. préparations injectables ou intramammaires;
  4. contact avec les déchets d’animaux traités.

1. Rations médicamentées

Des erreurs peuvent parfois se produire dans la préparation ou la livraison de rations médicamentées. De telles erreurs pourraient survenir à la ferme ou à la fabrique d’aliments.

En voici quelques exemples :

  • substitution involontaire d’un prémélange médicamenté au lieu d’un prémélange non médicamenté lors de la préparation de la ration;
  • ajout d’une trop grande quantité de prémélange médicamenté dans la ration;
  • brassage insuffisant permettant à une partie du mélange d’avoir des concentrations beaucoup plus élevées de médicament que le reste de la ration;
  • purge insuffisante de l’équipement utilisé pour les opérations de mélange;
  • entreposage de rations médicamentées dans le mauvais bac ou le mauvais chariot in the qui sont ensuite servies aux mauvais animaux; et
  • s’il reste de la ration médicamentée dans le mélangeur, la prochaine ration brassée À l’aide de ce mélangeur pourrait être contaminée :
    • par exemple, un quart d’once de poudre de sulfaméthazine concentrée peut contaminer une tonne de ration et causer la présence de résidus prohibés chez les porcs de marché!

 

Comment prévenir ces erreurs

  • Si vous procédez-vous-même au mélange de vos rations, créez un protocole écrit décrivant l’ordre d’introduction des ingrédients et respectez-le. Votre vétérinaire et votre nutritionniste peuvent vous aider à rédiger ce protocole.
  • Identifiez les mélanges de rations médicamentées dans des bacs d’entreposage ou des chariots en y indiquant le nom et la concentration du médicament, de même que les catégories d’animaux auxquelles les rations médicamentées sont destinées (par ex., veaux vaches lactantes, vaches taries).
  • Entreposez tous les médicaments à un endroit réservé à cet effet de sorte qu’ils ne risquent pas d’être ajoutés à une ration par erreur;
  • En cas de purge insuffisante de l’équipement de mélange (ordre correct des opérations) :
    • purger le système de brassage et d’alimentation avant de préparer une ration pour des animaux qui doivent aller à l’abattoir dans moins de 30 jours;
    • après le brassage d’une ration médicamentée ayant une période d’échéance précise, préparer une ration non médicamentée pour des animaux qui ne sont pas destinés a à l’abattage (par ex., des truies taris, des vaches de boucherie gestantes) avant de préparer des rations pour des animaux qui doivent bientôt être mis en marché.

2. Traitement de l’eau d’abreuvement

Il y a deux points importants à considérer :

  • les animaux peuvent recevoir un médicament accidentellement par le biais de l’eau d’abreuvement si une attention suffisante n’est pas consacrée au réglage correct des robinets des conduites d’eau de façon à s’assurer que seuls les enclos prévus recevront le médicament;
  • À défaut de purger les conduites d’eau correctement après un traitement, il peut arriver qu’un médicament soit envoyé vers des enclos qui ne devaient pas recevoir de traitement.

 

Comment prévenir ces erreurs

Il faut porter une attention rigoureuse aux fonctions automatisées de délivrance de médicament pour éviter une contamination involontaire entraînant la présence de résidus de médicament.

3. Préparations injectables ou intramammaires

Il y a plusieurs situations pouvant entraîner la présence de résidus de médicament par suite d’un traitement involontaire par des préparations injectables ou intramammaires :

  • des erreurs de calcul de posologie;
  • des problèmes de communication entre le personnel et la direction de la ferme aboutissant avec l’expédition d’un animal traité dont la période de retrait n’est pas terminée;
  • l’absence de dossiers biens tenus ou d’identifiants permettant de veiller à ce que tout le personnel de la ferme puisse reconnaître les animaux qui ont été traités;
  • erreur sur le bovin aboutissant par le traitement de vaches lactantes avec des produits intramammaires à durée prolongée;
  • nourrir des veaux mâles destinés à l’embouche de colostrum ou de lait contaminé d’antimicrobiens.

 

Comment prévenir ces erreurs

  • Tenir des registres de traitement complets pour chaque traitement administré à chaque animal à la ferme.
  • Identifier visuellement tous les animaux recevant un traitement pour lequel une période de retrait est prescrite.
  • Vérifier trois fois plutôt qu’une l’identité de l’animal auquel vous vous apprêtez à administrer un médicament.
  • Ne pas servir du lait de rebut ni du colostrum contaminé de résidus de médicament à des veaux qui vont quitter la ferme.

4. Contact avec les déchets d’animaux traités

Certains médicaments (par ex., les injections, les médicaments incorporés aux aliments ou les médicaments hydrosolubles) peuvent être éliminés plus rapidement par les animaux traités et être excrétés dans les fèces ou l’urine. La contamination environnementale survient quand des animaux prêts à être mis en marché sont gardés dans des enclos sales où des animaux traités ont été gardés précédemment.

  • Par exemple, si des porcs d’engraissement sont placés dans un enclos souillé par l’urine et le lisier de porcs traités précédemment à la sulfaméthazine, ils peuvent consommer suffisamment de médicament par le biais des fèces et de l’urine pour produire un résultat positif après l’abattage. Raison de plus pour veiller à la propreté des lieux!