Intendance antimicrobienne pour un avenir durable
Regardez cette courte vidéo de tableau blanc décrivant les 5 actions clés pour la gérance antimicrobienne; notre meilleure approche pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Transcript (English)
Hi, I’m Dr. Dave VanDelay. I’m a large animal veterinarian who works with many different farmers; a modern day James Herriot. I see many sick animals, and I often rely on antimicrobials to treat infections. But treating certain infections has become more difficult because of antimicrobial resistance; an issue driven by widespread use and, in certain cases, overuse of antimicrobials around the world. Not only does antimicrobial use in farmed animals lead to resistant bacteria in animals and the environment, those resistant bacteria can also be transferred to people. The scary thing is that if we don’t act, common infections that were once easily treated could end up causing more human deaths worldwide every year than cancer!
So, it’s time we started looking at how we prevent and treat infections to make sure that, when we need to, we use the right drug, in the right amount, at the right time, for the right reasons. We need to practice the five “Rs” of antimicrobial stewardship: Responsibility, Reduction, Refinement, Replacement, and Review.
As a veterinarian, I play a critical role in stewardship, and so do my clients. Everyone on the farm team must understand and accept their role in managing the use of these drugs, which covers the first ‘R’: responsibility. From veterinarians to technicians, workers, owners, and other farm advisors – everyone who uses antimicrobials is responsible for using them appropriately. This is especially true for veterinarians, who prescribe and dispense antimicrobials on a regular basis.
Antimicrobials are important tools for fighting infections, but we shouldn’t rely on them to be the solution. Reduction, the second R, is all about being proactive and minimizing the need for antimicrobials. An ounce of prevention is worth a pound of cure. For example, Albert, one of my veal clients, was finding that many of his calves were developing pneumonia and he was using a lot of antimicrobials. After walking through the calf barn, I suggested changing the ventilation system and stocking density to improve air quality and prevent disease. Over my next few visits we found the changes greatly improved the air quality of the calf barn and he was treating far fewer pneumonia cases! These strategies have helped improve Albert’s bottom line, lessen his reliance on antimicrobials, and ultimately slow the development of resistance.
Sometimes, despite our best efforts, animals get sick and our best course of action is to treat the infection. This brings us to our next ‘R’: refinement. As a veterinarian, it’s my job to determine the cause of illness and, if necessary, select the most appropriate antimicrobial to use. I work with my clients, like Vicki here, to develop and establish standard operating procedures for common illnesses. Through our discussions we develop and refine our plans for identifying and treating infections in her pigs. When she’s unsure, she calls me and we examine the pigs together. If necessary, we send samples to the lab to determine the specific cause of illness. Armed with this knowledge, we determine the best course of action for her herd.
Replacement is our next ‘R’. Whenever possible, I recommend effective alternatives to antimicrobials. Take my client Bill for example. Bill is a broiler chicken producer who recently started having Salmonella in his flock. Upon my visit, we treated sick birds with antibiotics and then focused on alternative approaches to remedy the issue. We decided to try replacing our treatment program with a new program that involved vaccination of chicks to prevent infection and the use of probiotics to improve the gut health and immune system of his flock. Upon my next visit I was pleased to hear that not only were his next flock of birds healthier, Bill had found the probiotics easy to administer, safe to use, and more affordable.
The last ‘R’ is Review. The decisions we make today may not always be applicable tomorrow. I work with many of my clients, like Stacey here, to track and monitor changes over time. We routinely evaluate her dairy herd for rates of illness, and we track the amount and type of antimicrobials she is using. We also hold quarterly management meetings to discuss this information with her staff. Not only do these discussions act as useful checkpoints to evaluate how she’s doing, they also confirm that the actions she’s taking are leading to the best possible outcomes for her cattle.
These stewardship principles are the roadmap for preventing resistance and ensuring the optimal health of all farmed animals. Anyone using or prescribing antimicrobials has a role to play in this global issue. Like one of my professors used to say: “We’re all in this together”.
Transcript (Français)
Bonjour, je suis le dr Dave VanDelay. Je suis un médecin vétérinaire pour grands animaux qui travaille auprès de plusieurs producteurs différents; un James Herriot des temps modernes, si vous me permettez! Je vois beaucoup d’animaux malades et je me sers souvent d’antimicrobiens pour traiter les infections. Mais certaines infections sont devenues plus difficiles à traiter à cause de la résistance aux antimicrobiens, problème qui résulte de l’usage généralisé et, dans certains cas, abusif des antimicrobiens à travers le monde. L’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux d’élevage peut non seulement mener à l’apparition de bactéries résistantes chez les animaux et dans l’environnement, mais ces bactéries résistantes peuvent aussi être transférées aux humains. Il est particulièrement inquiétant de constater qu’à défaut d’agir, des infections courantes qu’on traitait facilement par le passé pourraient finir par provoquer plus de décès chaque année chez les humains à travers le monde que le cancer!
Il est donc temps d’examiner de plus près comment prévenir et traiter les infections afin de veiller à utiliser le bon médicament, à la bonne dose, au bon moment et pour les bonnes raisons. Il faut pratiquer les cinq ‘R’ de l’antibiogouvernance : la responsabilité, la réduction, le raffinement, le remplacement et la revue.
À titre de vétérinaire, je joue un rôle déterminant dans l’antibiogouvernance, tout comme mes clients d’ailleurs. Tous les membres de l’équipe à la ferme doivent comprendre et accepter le rôle qu’ils jouent dans la gestion de l’utilisation de ces médicaments, ce qui constitue le premier ‘R’ : la responsabilité. Qu’il s’agisse de vétérinaires ou de techniciens, de travailleurs ou de propriétaires ou de tout autre conseiller agricole, tous ceux et celles qui utilisent les antimicrobiens ont la responsabilité de les utiliser à bon escient. Cela est particulièrement vrai pour les vétérinaires qui prescrivent et qui délivrent fréquemment des antimicrobiens.
Les antimicrobiens sont des outils importants dans le traitement des infections, mais on ne devrait pas en faire une panacée. Comme le mot l’indique, la réduction, c.-à-d. le deuxième ‘R’, consiste à prendre les devants et à réduire la nécessité d’utiliser des antimicrobiens. Mieux vaut prévenir que guérir. À titre d’exemple, Albert, un client qui est producteur de veaux, trouvait que beaucoup de ses veaux finissaient avec une pneumonie, ce qui l’amenait à utiliser beaucoup d’antimicrobiens. Après avoir fait la tournée de son étable à veaux, j’ai suggéré à Albert de modifier sons système de ventilation et de réduire sa densité d’élevage afin d’améliorer la qualité de l’air et de prévenir la maladie. Au fil de mes visites suivantes, on a pu constater que les changements apportés avaient mené à une grande amélioration de la qualité de l’air et qu’il y avait beaucoup moins de cas de pneumonie à traiter chez les veaux! Ces stratégies ont aidé Albert à améliorer ses résultats financiers, à réduire sa dépendance sur les antimicrobiens et, en bout de ligne, à ralentir l’apparition de résistance aux antimicrobiens.
Il arrive parfois qu’en dépit des efforts que nous avons déployés, des animaux sont malades et traiter l’infection est la seule chose à faire. Cela nous amène au prochain ‘R’ : le raffinement. À titre de vétérinaire, mon rôle consiste à déterminer la cause de la maladie et, le cas échéant, à choisir le traitement antimicrobien le mieux indiqué dans les circonstances. Je travaille avec des clients comme Vicki, qui exploite une porcherie, pour élaborer et établir des procédures normalisées pour la prise en charge des maladies courantes. Au fil de nos échanges, nous développons et nous raffinons la stratégie utilisée pour diagnostiquer et traiter les infections observées chez ses porcs. En cas de doute, elle me téléphone et nous examinons les porcs ensemble. Au besoin, nous envoyons des échantillons au laboratoire pour déterminer la cause précise de la maladie. Avec ces renseignements en main, nous pouvons établir la meilleure ligne de conduite à adopter pour son troupeau.
Le remplacement est le prochain ‘R’. Dans la mesure du possible, je recommande des solutions de rechange efficaces aux antimicrobiens. Prenons mon client Bill comme exemple. Bill est un producteur de poulets à griller qui a récemment commencé à voir la salmonelle apparaître dans son troupeau. Lors de ma visite, nous avons traité les oiseaux malades aux antibiotiques et nous nous sommes ensuite concentrés sur des approches alternatives pour corriger la situation. Nous avons décidé de remplacer le programme de traitement par un nouveau programme comprenant la vaccination des poussins et le recours à des probiotiques pour améliorer la santé intestinale et le système immunitaire des oiseaux du troupeau. Lors de ma visite suivante, j’ai eu le plaisir d’apprendre que non seulement son troupeau suivant était en meilleure santé, mais Bill avait aussi trouvé que les probiotiques étaient faciles à administrer et d’utilisation sûre, en plus de s’avérer plus économiques.
Le dernier ‘R’ est la revue. Les décisions que nous prenons aujourd’hui ne vont pas nécessairement être pertinentes demain. Je travaille avec plusieurs de mes clients, dont Stacey, en vue de suivre les changements qui surviennent au fil du temps. Nous vérifions régulièrement les taux de maladie de son troupeau laitier et nous suivons de près la quantité et le type d’antimicrobiens qu’elle utilise. Nous tenons également des rencontres trimestrielles de gestion afin de discuter de cette information avec le personnel. En plus de servir de points de contrôle utiles pour évaluer comment les choses se passent, elles permettent de confirmer que les mesures prises mènent aux meilleurs résultats possibles pour le troupeau.
Ces principes de gouvernance forment une feuille de route visant à prévenir la résistance et à assurer une santé optimale à tous les animaux d’élevage.11 Tous ceux et celles qui prescrivent ou qui utilisent des antimicrobiens ont un rôle à jouer face à cet enjeu d’envergure mondiale – ce doit être un véritable travail d’équipe. Pour reprendre les mots d’un de mes anciens professeurs : « Nous sommes tous dans le même bateau. »